Peinture ?
Ecriture plutôt, qui saisit les formes, les couleurs, les mots, les graphismes au vol d'une vision plus spatiale que picturale. Les œuvres de Nataly Goubet éclatent dans l'espace de ses formats, nous parviennent comme les sons disparates d'un imaginaire et vaste hall de gare, sonore de tous les éclats colorés qui y résonnent. Rien n'est distinct, sauf une vitalité essentielle, qui parfois frappe le regard comme un graffiti ou un slogan rageur, parfois entre dans la complexité d'une surcharge jamais saturée, d'une insistance qui reste dans la suggestion et pour lesquelles les titres ne nous serons d'aucun secours. Tout ensemble : couleur, comprise comme élément vital et graphique,Jamais loin d'une figuration non élucidée, écriture en notations brèves et indéchiffrables, matière produite par la seule insistance de la couleur, titres qui font encore diversion : tout est emporté dans une énergie positive, lumineuse, dans un mouvement qui semble relever du mouvement perpétuel. Urbaine, cette peinture l'est sans doute, mais c'est toujours de la vie immédiate qu'elle parle, très près de notre sensibilité et de notre conception de l'espace aujourd'hui, de la vie actuelle mais aussi de la nature, la plus proche qu'il soit puisqu'il s'agit toujours de la nature humaine. Daniel Lacomme